Publicité

Article

Grid 2 Preview: L’heritier de Gran Turismo et Need for Speed passe la seconde

Samuel Marc

Samuel Marc

  • Mise à jour:

Paris. Vous êtes au volant d’une Bugatti Veyron rutilante, véritable monstre d’acier et de fibre de carbone. Lancé à pleine vitesse sur la Place de l’Étoile, vous sentez les pavés de la capitale sous les roues de votre bolide tandis que votre aileron arrière se relève doucement. Plus que 5 secondes pour dépasser cet autre pilote qui vous tient la dragée haute depuis deux virages. Une clameur retentit dans la foule : la Pagani Huayra de votre adversaire est partie en tête à queue. C’est LE moment. À bout de souffle, vous mettez les gaz. Un de dépassé, les 10 autres n’ont qu’à bien se tenir…

Dès les premières minutes de jeu, Grid 2 montre la couleur. Au diable le réalisme accablant des simulations d’antan. Place aux sensations fortes, à l’émotion et au plaisir enfantin que l’on ressent aux volant des voitures les plus rapides de la planète. Grid 2 compte bien combler tous vos rêves, et quoi de mieux qu’un scénario digne des pires moments de Fast & Furious pour satisfaire vos fantasmes les plus fous?

Grid 2

L’homme qui chuchotait à l’oreille des pilotes

Grid 2

Un riche investisseur souhaite mettre en place une compétition de course automobile mondiale et monter une écurie réunissant les meilleurs pilotes de la planète toutes catégories confondues. Et devinez quoi ! Il a justement pensé à vous pour inaugurer son mercato. Si c’est pas beau ça !

Le meilleur des deux mondes?

Grid 2

C’est le gameplay hybride à mi-chemin entre simulation pure et jeu de course arcade qui m’avait séduit dans le premier épisode de la série. Grid premier du nom se voulait abordable tout en restant rigoureux, tape à l’œil mais classe. On y trouvait déjà la fonctionnalité Rewind qui permettait de rembobiner la course en cas d’erreur (tête à queue, de sortie de route, mauvaise trajectoire, etc.) et le jeu mêlait allègrement les épreuves conventionnelles à des sous-genres plus underground comme le Drift ou le Tōge. Que les fans de la première heure se rassurent. Grid 2 reprend tous ces éléments et livre une expérience de jeu mixte au prix de compromis louables, mais susceptibles de froisser les joueurs les plus intransigeants.

Super, oui mais sans plomb

Grid 2

Durant les quelques moments que j’ai pu passer avec sur la version Xbox 360 de Grid 2, je n’ai pu m’empêcher de remarquer la présence de textures de basses qualité par endroits. Autre grain de sable dans l’engrenage, l’absence de vue de cockpit et la (très) vilaine modélisation de ces derniers dans les vues extérieures.
Bien heureusement, ces petits soucis esthétiques sont vite balayés par le soin général porté au titre. Fermez les yeux : votre Muscle car avale le bitume d’une petite route côtière du nord-ouest des Etats-Unis. Le peloton – vous en tête – remonte un lacet embrasé par un éblouissant soleil matinal. La route plonge alors dans les sous-bois où votre cortège vrombissant déchire une dense nappe de brouillard prisonnière des frondaisons. Voilà, Grid 2, c’est aussi ça.

Les sensations avant tout

Grid 2

Si Grid 2 porte son attention sur les sensations de conduite et non sur un réalisme exacerbé, les véhicules du jeu adoptent tout de même une modélisation et un comportement physique criants de vérité. Un soin quasi obsessionnel qui transparaît également dans les excellents bruitages des voitures du jeu. Autre bon point sur le permis, l’intelligence artificielle des autres pilotes commet des erreurs… humaines et il ne sera rare de voir des concurrents partir en tête à queue où vous emboutir après avoir mal estimé un virage. Rassurant.

Le soucis de réalisme de Grid 2 se reflète également dans la façon dont le jeu gère les avaries : les dégâts influent autant sur votre carrosserie que sur les performances de votre bolide. Un choc important et votre voiture pourra tirer d’un côté ou souffrir d’une panne moteur. Et en cas de dégâts trop graves (une malencontreuse  rencontre avec un pilier de pont par exemple), la course se terminera par un aller simple pour la casse. On s’y croirait! Bienheureusement, Grid 2 sait rester abordable aux débutants et les moins aguerris pourront facilement désactiver les avaries ou sélectionner un niveau de difficulté adapté à leur niveau.

Chaque épreuve est une partie d’échec

Grid 2

Un des éléments les plus frappant dans mon expérience de Grid 2 fut l’état de tension permanente dans lequel le jeu m’a plongé. Chaque dépassement est une bataille en soi, chaque épreuve, une partie d’échec qui se règle dans un fracas de tôle froissée et de gomme brulée. Qu’on se le dise, Grid 2 fait autant appel aux réflexes qu’à la cervelle de ses pilotes. À 200 km/h, chaque décision devient stratégique : quel est le meilleur endroit pour dépasser? Quand freiner?  Quelle trajectoire adopter? Grid 2 parvient à vulgariser la conduite de précision sans tomber dans les excès d’un Need For Speed. Un bien bel exploit.

Parmi les types d’épreuve qu’il nous a été donné d’essayer, notons le Drift, les courses avec Elimination (Eliminator) et les fameuses Live Routes, des courses en milieu urbain au tracé aléatoire. Malheureusement, le mode multijoueurs et les options de personnalisation n’étaient pas disponibles sur notre version de test. Mais, cerise sur le capot, le mode deux joueurs sur écran splitté devrait faire son grand retour ! Enfin !


À vouloir plaire à tout le monde, gris 2 se retrouve le cul entre deux sièges baquets. Un poil Trop grand public pour les puristes, encore trop technique et austère pour les débutants. Le titre de Codemasters pourrait peiner à rencontrer son publique.

Samuel Marc

Samuel Marc

Nouveautés de Samuel Marc

Directives éditoriales