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Danger! 10 raisons de ne pas ouvrir un compte Facebook à un enfant

Alexandre Carlier

Alexandre Carlier

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Le réseau social de Mark Zuckerberg a conquis le Web et s’est imposé dans nos habitudes de surfeurs. Il est aujourd’hui incontournable pour partager les morceaux de sa vie privée, ses goûts, ses hobbies, ses états d’âme…

Le phénomène est tellement étendu que chaque parent est désormais confronté à un problème de taille: que répondre à un enfant qui demande à ouvrir son propre compte Facebook? Bien entendu, le problème n’est pas le même entre un pré-adolescent et un jeune enfant. Cependant, il existe de nombreuses raisons pour répondre négativement. Softonic a sélectionné 10 bonnes raisons de ne pas ouvrir un compte Facebook à un enfant, en fonction de son âge. Des règles qui peuvent paraître basiques, mais qu’il est toujours bon de rappeler.

Danger! 10 raisons de ne pas ouvrir un compte Facebook à un enfant


1. Le règlement

La plupart des utilisateurs ne le savent pas, mais il existe un âge minimum pour s’incrire sur Facebook. Celui-ci a été fixé à 13 ans, comme indiqué sur les pages d’aide du réseau social. Pour ne pas être soumis à d’éventuelles mauvaises surprises (porno, violence, grossièretés, etc.), il est toujours bon de respecter les mises en garde et autres avertissements (comme les limites d’âge avant les films et les jeux-vidéo d’ailleurs).

Si jamais un nouvel utilisateur tente de créer un compte avec une date de naissance non conforme, Facebook affiche un message disant qu’il est impossible de traiter la demande. Si vous mentez sur l’âge de l’utilisateur, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même en cas de mauvaise surprise.

2. Les rencontres inopportunes

C’est un grand classique du genre, mais sur des réseaux sociaux, on s’aperçoit rapidement que tout le monde est connecté avec tout le monde contre son gré (la théorie des fameux 6 degrés de séparation). De plus, la dernière version de Facebook permet de voir absolument toutes les actions de ses contacts. Si votre enfant commente le statut d’un ami, il sera visible de tous les amis de cette personne, même s’il ne les connaît pas.

Des gens bizarres, il y en a partout. Autant ne pas les tenter sur les réseaux sociaux, car un enfant ne saura pas toujours dire “non” à la demande d’amitié d’un inconnu.

3. Les contenus inadaptés

En faisant rentrer un inconnu dans son cercle de connaissances, on ne contrôle pas non plus ce qu’il partage sur son mur, à la vue de tous, ou par messages interposés. Cela peut parfois révéler de mauvaises surprises.

De même, Facebook est rempli de groupes ou pages de fans au contenu pour le moins douteux. J’en veux pour preuve le fait que Facebook, sur le modèle américain, ne supprime aucun de ces groupes, car ils représentent une opinion. Les sites antisémites, violents ou coquins sont à portée de clic. Prudence, donc.

4. Les connaissances qui s’oublient

Sur Facebook, il faut aussi parfois se méfier de ceux que l’on connaît. J’adore Tonton Bernard et je ne vois pas pourquoi je dirais à ma fille de ne pas l’accepter en ami…

Seulement voilà, si Tonton Bernard est un homme admirable qui adore les enfants, il reste un gros déconneur qui oublie parfois que dans ses 400 amis, il a aussi un ou deux enfants. Les blagues sexistes et les images inappropriées fusent pour faire marrer les copains, et les enfants en prennent plein les mirettes.

Alors bien sûr, Tonton Bernard pourrait apprendre à mieux se servir de Facebook en créant des groupes d’intérêts dans sa liste d’amis, mais combien d’utilisateurs le font vraiment? Il y a déjà assez d’un enfant à éduquer et à surveiller.

5. La grammaire et l’orthographe à l’abandon

Souvenez-vous de la génération SMS et de ses abréviations à tout-va, au point que certains parents ne comprenaient rien aux messages qu’ils recevaient de la part de leur rejeton. Cette génération a fait des petits sur les réseaux sociaux, Facebook en tête. Autant dire que les écrivains de notre riche passé littéraire français tomberaient de leur chaise s’ils lisaient de telles abominations.

Grammaire et orthographe sont tout bonnement massacrés, sous couvert du sentiment de liberté que l’on ressent en surfant sur le Web. Et de nombreuses erreurs de ce genre se retrouvent ensuite sur les copies scolaires, au grand dam de nos professeurs déjà bien occupés. Courage, le combat continue.

6. Les DRH du monde entier sont là

A force d’étaler sa vie privée sur les réseaux sociaux, on laisse forcément traîner par-ci, par-là des petits bouts de soi qui s’échappent du cadre privé. Je ne parle pas forcément de la tragique photo compromettante postée par un “ami”, mais tout simplement des opinions qu’on laisse, des images qu’on commente ou des centres d’intérêts pour lesquels on affiche son soutien.

Les Directeurs de Ressources Humaines d’aujourd’hui commencent à fouiller les réseaux sociaux à la recherche d’information sur notre compte, ouvert depuis moins de 5 ans. Qu’en sera-t-il dans 20 ans avec des individus qui ont un compte Facebook depuis leur plus tendre enfance? Qu’y trouveront-ils? “Alors jeune homme, je vois qu’on faisait pipi au lit à 5 ans…”


Ce n’est pas pour vous effrayer, mais la revue Le Tigre a réuni toutes les informations publiques sur un internaute choisi au hasard et les a étalé au grand jour, pour montrer à quel point on s’expose. On est parfois surpris de ce qu’on laisse traîner sur la toile. A bon entendeur…


7. Les données confiées ne sont jamais effacées

Bien qu’il soit possible de désactiver son compte Facebook pour le rendre invisible de tous, ou le supprimer définitivement parce que vous êtes sûr de ne plus vous y connecter, il est avéré que les données que vous avez volontairement renseignées sur le réseau social restent bien présentes sur les serveurs de Facebook, et ce pour une durée indéterminée.

Que font-ils avec ensuite? Que se passera-t-il si ces serveurs sont piratés? Comment s’assurer qu’elles ne seront pas utilisées à mauvais escient? Autant de questions qu’il convient de laisser à un adulte qui a pris connaissance de tous ces risques.


8. Une vraie vie sociale, c’est bien mieux

Mine de rien, on s’habitue vite à parler à ses amis seulement par chat, espionner ce que disent les gens sur leur vie personnelle sans jamais leur demander, jouer à Farmville quand on a du temps à perdre, etc. Pourtant, il existe un monde réel au-dehors qui ne demande qu’à être exploré. Avoir le temps de penser et exprimer ses idées à l’écrit peut provoquer un blocage à l’oral. Une discussion exprime de nombreuses idées en deux minutes, soit le temps nécessaire pour écrire et envoyer un seul message.

Rester devant un écran trop longtemps n’est pas confortable pour la vue, alors que jouer dans le jardin permet de changer d’air. Et puis, au moins, les légumes du jardin, on peut les manger, contrairement à ceux de Farmville. Il ne faudrait pas non plus que ça empiète sur les devoirs…

9. Eviter de s’embrouiller avec son enfant

Cet indicateur est évolutif, selon l’âge de votre enfant au moment où vous lui créez un compte Facebook. Imaginez un parent qui crée un compte à son enfant en bas âge parce qu’il voulait jouer aux jeux comme ses copains. Inévitablement, le parent se doit de surveiller l’activité de son enfant sur ce compte, et avec le temps, cela peut créer des tensions. On ne se permet pas les mêmes choses avec un enfant et un adolescent en quête d’indépendance.

Alors, au début, on se connecte directement au compte parce qu’on a le mot de passe. Puis, le temps passe, l’adolescent demande à changer le mot de passe et il devient impossible de surveiller. Si le rejeton est sympa, il acceptera sa mère en ami (maigre consolation, mais faute de grives, on mange des merles). Sinon, il faudra se résoudre à créer un faux profil et à l’espionner en douce (comme Linette Scavo dans Desperate Housewives). Attention aux éclats le jour où la supercherie est découverte…


10. Votre enfant devenu adulte voudra-t-il vraiment d’un profil?

Cette question s’adresse particulièrement aux parents qui ouvrent un compte à un tout jeune enfant, pas encore en âge de se servir d’un ordinateur. La joie du moment ne doit pas faire oublier de regarder vers le futur. En grandissant et en développant ses propres idées, peut-être vous en voudra-t-il d’avoir dévoilé des images, des impressions au plus grand réseau social d’Internet. Les Anti-Facebook sont nombreux et leur nombre grandit chaque jour. Le mieux est sans doute de ne pas imposer un profil à un quelqu’un qui n’est pas sûr d’en vouloir un.

Etes-vous d’accord avec ces points ou pas du tout? Connaissez-vous d’autres raisons qui peuvent être soulevées? Si vous avez ouvert un compte Facebook à votre enfant, votre avis nous intéresse dans les commentaires de ce billet.

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